« L’Algérie n’a pas d’image », clame Kamel Daoud. La jeunesse de ce pays a commencé à lui en dessiner une, en se soulevant, en gagnant le départ du président Bouteflika et de son clan.
Mais rien n’est réglé, rien n’est gagné et le pays reste, pour l’heure, toujours aussi fermé, aux mains de l’armée, son avenir en suspens.
Kamel Daoud, écrivain algérien de langue française, vivant à Oran et lu dans le monde entier, nous propose un voyage dans son Algérie. L’homme a le verbe clair et la parole tranchante. Avec lui, nulle complaisance envers le régime, ses failles, la société algérienne, les islamistes qui ont juré sa perte. Mais un amour du pays, de ses habitants, et de la langue.
La vigne et la Méditerranée, la place des femmes, la religion, Oran la radieuse, Alger et le pouvoir, la rebelle Kabylie où naissent les révolutions, une indépendance confisquée, une jeunesse, créative et joyeuse, qui rêve de faire sauter un « système » ossifié : au long du chemin se dessine peu à peu le portrait d’un pays, mais aussi d’un homme, né après la guerre d’indépendance, figure d’intellectuel épris de liberté et voix qui compte dans l’Algérie d’aujourd’hui.
Kamel Daoud entrouvre la porte d’une Algérie encore méconnue, et nous invite à l’aimer et à mieux la comprendre.